Whuups, shaka bien et vous ?
Qui ? Whuups
Quoi ? Un réseau social tout en un, protecteur des données et conçu par des équipes européennes.
Connaissez-vous le shaka ? Ce geste puissamment amical, pouce et petit doigt levés et agités, a été choisi comme totem de Whuups. Cette application européenne part à la conquête du marché de la messagerie instantanée et rêve de concurrencer les géants américains. Le tout avec une formule ludique, innovante et protectrice des données. La revanche du Vieux Continent ?
C’est un peu l’histoire d’Astérix dans le monde du numérique. Le petit contre le géant. Whuups contre WhatsApp. Whuups, c’est l’histoire d’un succès à l’européenne. La nouvelle née des applications numériques vogue vers le succès. Depuis 2021, elle s’est rendue disponible dans 177 pays et 78 langues (à peu près partout, donc). Point fondamental : elle dispose d’un système de traduction instantanée – utile pour les communications internationales. Sur le principe, elle ressemble un peu au départ à WhatsApp. Même si les couleurs sont plus chatoyantes (un camaïeu de rose plutôt qu’un vert pharmacie). Mais très vite, on s’aperçoit d’une foultitude de fonctionnalités nouvelles. D’abord, l’onglet « Event » qui vise à regrouper chacun selon des centres d’intérêt. L’objectif ? se retrouver ensuite dans la vraie vie : match de tennis, concert, événement culturel… Whuups entend rompre avec l’ultra-digitalisation du monde. Faire du numérique un moyen de se retrouver dans la vie réelle. Un rêve longtemps pourchassé par des plates-formes qui n’y arrivent jamais vraiment. Mais avec une formule ludique, amusante et « sans chichi », Whuups pense pouvoir faire la différence.
Il y a aussi l’onglet « Flow », qui ressemble un peu à la désormais fameuse « story » d’Instagram. Un moyen de partager des photos rapidement avec son cercle d’amis. L’onglet « Talk », reprend pour sa part l’idée phare de Twitter : de courts messages de quelques mots. En vérité, Whuups voudrait réunir l’essentiel des caractéristiques des autres réseaux sociaux en une seule application.
Un fondateur à l’esprit conquérant
Son fondateur, drôle et fantasque, répond du nom de Gailord. Il a eu neuf vies. Ce natif de Soissons, d’origine modeste, aura vu du pays. Il a vécu pêle-mêle à Hong-Kong, aux États-Unis, au Japon… Un tropisme pacifique qu’il rattrape aujourd’hui en partageant sa vie entre la France et Dubaï. Même s’il se promène souvent du côté de Palo Alto, sur la côte californienne… Repère des technophiles ! L’homme ne vient pourtant pas du monde des nouvelles technologies. Pas le genre à bidouiller un ordinateur dans son garage d’adolescent, comme Bill Gates ou Steve Jobs. Après une première carrière dans le monde de l’art contemporain, et quelques soubresauts qui prouvent sa résilience, Gailord bifurque et s’engage dans le rebond. Avec une niaque sans pareille, il pénètre le monde des nouvelles technologies et s’entoure des meilleurs. Affolé face aux méthodes carnassières des géants d’Amérique, il se fait la promesse de produire une application mieux-disante sur le volet des données personnelles.
Vers le métavers mais pas tête baissée
Preuve de sa présence bien ancrée dans le monde d’aujourd’hui : Whuups regarde déjà vers le métavers. Gailord, en parallèle de son réseau social innovant, lance Odyssey Meta, pionnier européen du « Web 3.0 ». Et pourtant. Loin de capitaliser sur cette révolution aussi inquiétante qu’alléchante, Gailord nous indique regarder cette évolution d’un œil finalement très tranquille. Contrairement aux pressés qui foncent tête bêche, Gailord est convaincu que le métavers devra cohabiter – pendant des dizaines d’années au moins – avec le Web 2.0 (l’actuel). Un enjeu essentiel face à la cherté des équipements métavers… et aux réticences des plus âgés et des moins connectés d’entre nous. Ainsi, il faudra s’assurer que puissent communiquer ensemble les deux univers, sans créer de fracture béante. Il s’explique : « Le web trois points zéro permettra aux utilisateurs de toute génération d’utiliser du deux points zéro, en appels réguliers ou en appels vidéo. On pourra aussi utiliser des lunettes immersives de systèmes Oculus. Ce qui permettra d’être dans la rue, de téléphoner au même moment, ou alors quelqu’un sera en train d’être filmé en métavers… On pourra discuter ou se voir à plusieurs en même temps. Notre stratégie se résume à cela : obtenir le 2.0 – le fondement d’internet – pour passer au 3.0… Transition essentielle à venir. »
Allez savoir. Peut-être que dans quelques années, François Berléand, qui est déjà un éminent whuupser, jouera ses pièces de théâtre dans le « web 3 » de cette application nouvelle.